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Depuis presque 20 ans, Xbo films tente péniblement d’exister en tant qu’entité de production sérieuse et force est de constater que Luc Camilli n’est pas né sous le signe du taureau pour rien, sa détermination bovine, lente mais persistante, semble enfin porter ses fruits. Après trois saisons Kiwi, une trentaine de court-métrages, et le premier long-métrage de Florence Miailhe, La Traversée, en coproduction avec Les Films de l’Arlequin, Maur Film, Balance Film et Arte, nommé aux Césars 2022, Xbo films peut s’enorgueillir d’avoir fait ses preuves, à son humble échelle certes, mais quand même, c’est réconfortant de voir qu’on a pas pagayé pour rien.

 

Mais quelle est donc notre ligne éditoriale ? Luc Camilli s’est aussi longtemps posé la question. Tout d’abord nos projets ont pour socle des relations fortes et souvent pérennes avec les auteur·rice·s, réalisateur·rice·s et technicien·ne·s. Ensuite nos productions sont généralement imprégnées d’une démarche documentaire, nous allons vers les sujets qui questionnent notre société, nos identités, notre histoire, nos normes… Puis il y a l’identité graphique, que nous essayons contre toute attente de ne surtout pas cadrer. Nous défendons la diversité des techniques et des esthétiques en animation et souhaitons participer à la recherche artistique et au développement d’outils. 

Voilà. Notre ligne éditoriale c’est les trois ingrédients pour s’assurer un financement compliqué, des relations humaines tumultueuses et un taux de cortisol beaucoup trop élevé.

 

Il faut savoir que Luc Camilli s’est improvisé gérant et producteur sans véritable connaissance du marché de l’animation mais porté par l’enthousiasme et l’envie d’expérimenter caractéristiques du jeune diplômé. Sa situation géographique, sa quasi-absence d’ambition et son penchant pour la frugalité ont permis dans un premier temps à Xbo films d’échapper durablement à la faillite tout en développant un savoir-faire de l’animation traditionnelle, dans un esprit alliant opportunément liberté et précarité. L’âge venant, et avec lui la maturité et la nécessité de nourrir ses nombreux enfants, Luc Camilli a commencé à s’intéresser davantage à la télévision et au cinéma, auxquels il s’obstine à proposer des formats, des graphismes et des sujets invendables, avec un succès très relatif mais néanmoins croissant.

 

Malgré sa capacité grandissante à produire de l’emploi en région Occitanie, Xbo films a pas mal essuyé les plâtres en interne. Après des années de contrats précaires, de burn out de chargées de production et un enchainement de rebondissements plus haletant que dans les meilleures telenovelas, Luc Camilli se rend à l’évidence : « en gestion des ressources humaines, je suis mauvais ». Il entame alors sa déconstruction et se lance avec fébrilité dans la première étape du féminisme pour les nuls : écouter les femmes qui travaillent avec lui. Il reste pour l’instant encore bien accroché à son siège d’unique gérant-producteur-maitre du monde, mais compte bien continuer d’évoluer vers encore plus de parité, de diversité et d’inclusivité.

 

En conclusion, Xbo films, tout comme cette présentation, n’est pas parfaite et ne cherche pas vraiment à l’être. Notre état de perpétuelle (re)construction, sans doute désarçonnant vu de l’extérieur, fait profondément sens à nos yeux : ce sont les projets que nous avons la chance d’accompagner et les personnes qui les portent qui construisent notre identité, nos valeurs et notre histoire au fil des années, pas l’inverse.